(La Croix. Héloïse de Neuville).
Depuis plusieurs semaines, les fidèles traditionalistes du diocèse de Quimper prient devant l’évêché pour convaincre l’évêque de revenir sur l’éviction de deux prêtres de la Fraternité traditionaliste Saint-Pierre. La Croix a enquêté sur les raisons qui ont mené au divorce entre le diocèse et ses fidèles adeptes de la messe en latin. Une mobilisation singulière. À genoux, des familles récitent le chapelet devant l’évêché. Ils étaient environ 300 catholiques à adresser une supplique à l’évêque du diocèse de Quimper, le 5 mai, pour le prier de revenir sur l’éviction du diocèse, en septembre prochain, de deux prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP), une communauté traditionaliste – opposée à la nouvelle liturgie issue de Vatican II mais restée fidèle à Rome après le schisme de 1988. Depuis cette première action, chaque mardi soir, les récitations de chapelet se poursuivent devant la porte de l’évêché, qui reste pour l’instant close. « Nous demandons à Mgr Dognin qu’il accepte un vrai dialogue, confiait à Ouest-France ce jour-là Joseph Belbeoc’h, l’un des porte-parole de l’association traditionaliste. Nous refusons d’être des fidèles de seconde zone. Nous voulons garder nos prêtres et notre place dans le diocèse. » Approché par La Croix, l’évêque affirme, lui, avoir demandé, en vain, aux deux abbés de la Fraternité Saint-Pierre d’organiser une rencontre avec une dizaine de fidèles.
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